Tout savoir sur la Truffe et sa culture
Comptant parmi les champignons comestibles, la truffe peut être cultivée afin de répondre à la demande des consommateurs. Près de 250 tonnes sont produits chaque année en France, pour ne pas dire la moitié de la production mondiale. Mais de quel type de champignon s’agit-il ? Et comment la cultiver ? Réponses dans ce guide.
Les caractéristiques de la truffe
La truffe n’est pas un simple champignon comme les autres. C’est le fruit d’un mycélium, c’est-à-dire le résultat de la fructification d’un champignon souterrain appelé hypogé. On la trouve généralement à proximité d’un arbre, car en fait, elle se nourrit de ce dernier grâce à de fins filaments et aussi grâce à un mycorhize.
Autrement dit, la truffe est indissociable de l’arbre nourricier. Elle ne peut pas vivre et se développer normalement sans les racines et la sève de celui-ci.
Quoi qu’il en soit, la truffe est une plante potagère dont la taille peut aller jusqu’à 60 cm. Il se démarque par ses fleurs noires ou blanches et il se développe sur un sol bien drainé, sableux, calcaire, riche en humus et frais. Il n’a pas besoin de soleil pour vivre. Il préfère les zones ombragées et il nécessite un arrosage régulier.
Question apparence, la truffe est facilement reconnaissable grâce à sa forme plutôt arrondie et ses irrégularités. Elle répand un parfum très agréable à renifler et elle préserve l’aspect des végétaux qui appartient à la famille des tuberaceae.
Les différentes variétés de truffe
Il existe plus de soixante variétés de truffes, mais six uniquement sont classés gastronomiques, c’est-à-dire comestibles grâce à leurs qualités organoleptiques.
Les meilleures ventes de Plantin, spécialiste de la Truffe, sont la truffe noire du Périgord, la truffe de Bourgogne et la truffe blanche d’hiver, car ce sont les plus cultivées sur le sol français. Mais il y a lieu de soulever aussi la truffe d’été surnommée truffe de la Saint-Jean, la truffe brumale et la truffe blanchette.
Chacune de ces variétés a son propre goût et son propre arôme. En fait, leurs particularités dépendent de la nature du sol et du climat de la région où elles sont cultivées.
La culture de la Truffe
La meilleure période pour planter une truffe est en fin d’année, c’est-à-dire au mois de novembre ou de décembre. Il faut bien choisir le type de sol et il faut privilégier un terrain régulier, labouré et totalement débarrassé de ses mauvaises herbes.
Comme expliqué plus haut, la truffe doit être plantée juste au pied d’un arbre truffier, notamment un noisetier ou un chêne. Elle doit être arrosée fréquemment et copieusement. Puis, il n’y a pas de mal à installer un paillage pour la garder à l’ombre et pour maintenir le sol au frais.
Outre l’arrosage abandon, l’entretien de la truffe passe aussi par l’adoption de certains gestes. Tout d’abord, il faut enrichir et ameublir la terre tout au long de la culture. Il faut aussi désherber régulièrement le sol pour favoriser la fructification des plants.
Tous les deux ou trois ans, il est nécessaire de faire une analyse minutieuse du sol pour constater son état et pour repérer les points à améliorer. Il est également important d’utiliser de bonnes stratégies pour lutter contre les maladies et les nuisibles de la truffe, notamment la rouille, l’oïdium, les chenilles, la teigne mineuse et la zeuzère.
La récolte de la truffe ne peut être effectuée qu’après 5 ou 8 ans. Eh oui, il faut être très patient pour obtenir des produits de meilleure qualité. Il n’est pas possible de déterminer de manière précise la quantité et la taille des champignons produits par les arbres truffiers, car elles varient d’une région à une autre. Enfin, il faut trouver un bon moyen de dénicher les truffes : s’aider d’un cochon, utiliser un chien truffier, se fier à son odorat, etc.