Snake Venom, quel est le prix de la bière écossaise Brewmeister ?
Dans le petit monde des brasseurs en perpétuelle ébullition, on trouve une étonnante diversité de produits. De la Belgique à la Hollande, en passant par les Etats-Unis ou l’Indonésie, tout le monde aujourd’hui semble vouloir produire sa propre bière. Marque de fierté nationale et symbole d’émancipation, la bière locale est souvent présentée comme le symbole de la réussite de l’industrie mais aussi un moyen d’affirmer les goûts locaux. Et parfois, c’est par le degré d’alcool que passe la renommée.
La Snake Venom est ainsi réputée pour être la bière la plus forte au monde. Avec 67,5 degrés d’alcool, elle surpasse ainsi le record détenu par l’Armageddon qui était déjà brassée par Brewmeister. C’est donc l’Ecosse qui remporte le titre de la plus haute concentration d’alcool dans une bière, et de loin ! Pourtant, si l’envie vous prend de tenter l’expérience, il vous faudra dépenser au minimum 75 euros pour une bouteille de 33 cL. Attention à la gueule de bois…
Snake Venom, la bière la plus forte au monde
Coutumier de la brasserie de haute volée, les deux écossais Lewis Shand et John MacKenzie avaient déjà produit la fameuse Armageddon, qui conserva pendant longtemps le titre recherchée de bière la plus forte du monde. Ses 65 degrés avaient moyennement convaincu les amateurs avertis qui considéraient que son goût masquait trop la teneur en alcool du produit. 60 000 bouteilles avaient tout de même été vendues mais les brasseurs de Brewmeister ne sont pas du genre à s’endormir sur leurs cuves.
Après plus de 9 mois de recherche, ils ont lancé leur nouvelle production, la Snake Venom. Cette dernière création dépasse sa prédécesseuse avec un taux légèrement supérieur de 67,5 degrés. Contrairement à ce que suggère son nom, aucun venin de serpent n’est employé dans sa composition. Il est simplement et vivement déconseillé de la boire comme du petit lait, sous peine de voir des éléphants roses pendant une durée indéterminée.
Une bière au goût fort et puissant
Comme la plupart des bières, la Snake Venom est brassée à partir de levures de bière mais sa conception inclut également du malt tourbé et du champagne. C’est le procédé de congélation, appelé Eisbock, qui lui confère son haut degré d’alcool. Cette méthode permet d’extraire les cristaux d’eau du breuvage et donc de renforcer sa densité. Après congélation, la boisson affiche donc un taux extraordinaire pour une bière mais ne contient bien sûr pas de mousse ou de sucre.
La robe de la bière est intense et ambrée. Au nez, on reconnaîtra essentiellement les caractéristiques de l’alcool mais on peut aussi y déceler des notes de fruits secs et de levure. Mais c’est en bouche que la Snake Venom révèle tout son potentiel. On y retrouve des saveurs de citron, de prune et de noix, même si avec un tel taux, c’est évidemment l’alcool qui prend le dessus sur les saveurs aromatiques. Et c’est exactement ce que voulaient les déçus de l’Armageddon.
Une bière au prix qui pique !
La consommation de la Snake Venom doit se faire avec une grande modération. Bien que son goût soit intéressant et qu’elle mérite qu’on s’y attarde, la dégustation devra s’étaler dans le temps, sous peine de finir plus vite que prévu par abandon du goûteur. Ce n’est clairement pas une bière de soif que proposent là les deux compères écossais mais plutôt une sorte de création artistique, doublée d’une véritable performance technique. Obtenir une bière à ce degré d’alcool relève en effet du tour de force.
Pour les consommateurs intéressés, sachez que le prix de la Snake Venom sera de toute façon rédhibitoire et qu’avant de vous soûler avec ce type de produit, il faudra faire des économies. La bouteille de 33 cl est en effet vendue au prix de 75 euros tandis que celle de 275 ml l’est à environ 81 dollars. Pas question donc ‘en acheter des litres pour remplir votre machine à bière. Néanmoins, l’expérience vaut le détour et les amateurs de bières de tout poil devraient tous un jour faire passer le feu de la Venom dans leurs gosiers.
